On pense ce que l’on veut de la coupe d’Europe de Football, mais il y a bien longtemps que l’on avait vu de parties aussi captivantes. Ne parlons que des quarts de finale jouées par les Islandais et les Gallois. Jouées avec le coeur, elles ont mis à mal toutes les théories, calculs… des entraîneurs et ont fait le cauchemar des bookmakers.
Ne dites pas aux joueurs de l’équipe d’Islande qu’ils font partie d’une génération dorée de footballeurs. En fait, ce sont des combattants. C’est au début du millénaire –quand il a été décidé de lancer le football en Islande et de le faire reconnaître– que leur a été donné cet esprit combatif.
Lagerback et Hallgrimsson, les entraîneurs s’en tiennent à des idées simples : organiser le jeu en plaçant des joueurs très mobiles en avant d’une défense bien structurée. Un marquage des plus serrés en milieu de terrain limite le temps de possession du ballon par l’adversaire et l’empêche d’élargir le jeu.
L’Angleterre en a fait les frais : isolés, les joueurs ne pouvaient ouvrir le jeu, face à une équipe qui ne s’arc boutait pas en défense mais attaquait par contres à un rythme soutenu.
Cette stratégie porte ses fruits. Elle enchante tous les supporters et spectateurs. Les quelques photos jointes, prises du terrain et en ville en témoignent. Elles montrent non seulement un engouement mais une réelle communion avec une équipe qui a vu 8% de la population de son pays se déplacer en France.
La bière coule à flots
Des supporters islandais et, à droite, l’entraîneur des jeunes de l’OGC Nice
Par Jean-Philippe LaMarche
crédit photos : Métro, Mikael Vermes