Félix, Féfé, Monsieur Golési est parti.

Dans le monde de l’image, Félix Golési s’était fait un nom, avait gagné un surnom et surtout une réputation. Félix était un bon photographe qui faisait de grandes photos. Toujours à l’affût pour ouvrir un angle différent, pour voir ce que les autres ne percevaient pas.

Travailleur acharné, professionnel 24 heures sur 24, il avait imposé son œil aux côtés des plus grands. Félix, notre ami, restera comme l’un des meilleurs illustrateurs de Nice Matin dont il a, quelques années, dirigé le service photo. Il a aussi signé quelques doubles pages dans Paris Match ou des unes de notre confrère l’Équipe. Et à Toulon, on parle encore de sa lumineuse exposition sur Venise.

Ses « plaques » lui faisaient souvent gagner l’estime de ses « modèles « . De Jean Tigana à Nicolas Sarkozy, beaucoup sont restés en relation avec lui.
Félix avait du talent. Il avait du caractère aussi, et bien trempé, fort à brocarder lâchetés et compromissions, fort à jouer des coudes sur la pelouse des stades. Il aimait le sport et cela se voyait. Et s’entendait à la lecture commentée du journal,  » du grand Golési « …

Même à la retraite, Félix avait continué à  » porter le sac », avait investi de sa curiosité le monde des nouvelles technologies, accompagnait de ses diaporamas les conférences de son épouse sur leur chère Italie.
Avec Christiane, il ne formait qu’un. Jusqu’au bout, jusqu’à ce face à la maladie, ils ont tout partagé.

Avec sa courageuse lucidité, Félix savait le combat perdu, s’en ouvrait à ses proches. Jusqu’à ce que les mots, les soins et les rêves d’espoir n’aient plus de sens. La souffrance était devenue insupportable et Félix s’en est allé, endormi dans la nuit de vendredi à samedi en son domicile toulonnais. 

Notre tristesse est immense et nous partageons la peine des siens.

Nos vives pensées accompagnent son épouse, leurs deux enfants et leurs proches.

Dominique Dabin – Club de la Presse 83