23 mai 2019
Rassemblés ce mardi 21 mai, au Lycée Privée Provence Verte de Saint Maximin, les hôtes, les invités et les acteurs de ce nouvel Apéro Liberté « Peut-on manger varois et à quel prix ? » ont pu échanger sur la nature profonde de la question, ouvrir de multiples débats et répondre à quelques interrogations sur la production de l’alimentation locale…
Alors Oui… Consommer avec des valeurs, c’est possible, même si…
La terre varoise vaut cher. Très cher. Les entrepreneurs du béton, de la vigne et du tourisme y fructifient leurs profits.
A ce prix là, il reste peu de place pour les salades et les moutons.
Assiettes vides, verres pleins : le Club de la Presse a posé la question du manger local mardi soir à Saint-Maximin (1).
Ils
ont été nombreuses et nombreux à venir débattre, avec leurs mots et
leurs maux, de la vraie vie : héritage des vieux savoirs, besoin du
facteur temps, de fermages qui ne soient plus précaires, absence d’aides
de la PAC au maraîchage, labeur épuisant….
Paysan boulanger ou
éleveur de truites, ils ont parlé de leurs produits à valeur ajoutée, de
l’eau qui pisse de moins en moins des massifs, du stress des bêtes
transportées à Digne ou Sisteron parce qu’il n’y a plus d’abattoir dans
le Var, du salaire minimum qui, s’ils le gagnaient, les rendrait
heureux….
Et ils ont surtout apporté une belle réponse : consommer avec des valeurs est possible.
Des réseaux, des liens, des coopératives commencent à tisser une toile qui, elle, n’est pas virtuelle.
Certains de leurs représentants étaient là aussi, porteurs de l’espoir d’un Var écoresponsable.
Et tout le monde a bien compris le message, en devisant autour de l’Apéro Liberté avec anchoïade maison et vins de Régine Le Coz : seule l’union, donc la force des consommateurs permettra au « manger local bio » de se faire une place au soleil varois.
Le débat ne s’arrêtera pas à la Provence verte. Le Club de la Presse va l’ouvrir aux portes de Toulon.
La petite graine va pousser.
Enfin.