Entre une gauche pusillanime qui abandonne ses électeurs et un Front National au remugle pétainiste, à la jeunesse rafraîchie mais au programme dépassé parce que du passé, la Région PACA, notre Région, se retrouve à choisir son destin par défaut, sans boussole, sans idée, sans horizon.
Si la fonction des journalistes est d’informer sans parti-pris, il est aussi de commenter autrement que sur l’air de « passe moi la socca, je t’envoie l’aïoli », de ne pas accentuer les peurs, prédire le déclin, envisager le renoncement.
A une opinion désemparée par une crise de société, de l’emploi et de la sécurité, encline au repli identitaire frileux face à des barbares préfabriqués qui veulent détruire notre civilisation, il est important de revenir à l’essentiel.
Quelle est la réalité ?
Au sud du sud d’une France qui n’est plus un village gaulois, notre Région fait figure de Californie de l’Europe. Des nouvelles technologies de Sophia Antipolis à la technicité d’Eurocopter, elle est à la pointe de notre pays, 5ème puissance mondiale avec les succès des avions d’Airbus ou de Dassault, du métro Alstom, des produits LVMH, des moteurs Renault, du TGV etc.
Du MUCEM à la fondation Maeght, elle est un phare culturel. Elle est le terroir des vins, la Côte du tourisme. Ses montagnes sont un château d’eau. Toulon est le premier port de guerre en Méditerranée . Marseille en est la porte avec son bouillon de culture cher à son historien Fernand Braudel. Ses clubs et ses sportifs brillent à l’international. Port-Cros est le premier parc marin national. Toute l’Europe nous envie et vient y passer ses vacances.
Quel Provençal, quel Alpin, quel Azuréen, veut vraiment brûler cette réalité qu’il aime, son savoir vivre, sa culture, ses racines ?
A ceux là il est bon de rappeler que partout dans le monde où l’extrême droite l’a emporté, la ville, la région ou le pays se sont effondrés. Toulon en reste un exemple à ne pas oublier.
Dominique DABIN
Président du club de la presse du Var.