Source : MeridienMag
Le Club de la presse 83 organise les 24 et 25 avril prochain, sur l’île de Porquerolles, le 34e congrès de l’Union des Clubs de la Presse de France et Francophones. C’est la première fois que cet événement national est organisé en région PACA. L’occasion de faire le point sur les projets du club avec Dominique Dabin, ancien rédacteur en chef de Nice-Matin entre 2003 et 2008, qui en a pris la présidence en septembre dernier.
Quels sont vos principaux objectifs en prenant la présidence du club de la presse 83 ?
J’ai deux buts. Je veux rendre audible ce club qui existait jusqu’à présent sans grande influence. Cela passe par l’organisation de ce 34e congrès qui doit nous permettre une certaine reconnaissance et nous apporter une certaine audience. Cela passe aussi par la création d’une plateforme numérique qui sera notre maison Internet et devra nous permettre d’incuber des idées et des projets qu’auraient nos membres en matière de journalisme et de communication. Mon 2e objectif est de développer grâce à cette association une réflexion sereine autour du modèle économique de la presse, qui ne trouve pas aujourd’hui son équilibre entre support numérique et support papier.
L’organisation de ce 34e congrès est-il un gros challenge pour le club ?
Bien sûr. Une centaine de journalistes est attendue pour deux jours de travail autour de quatre ateliers. Nous allons parler des pigistes auxquels les journaux ont de plus en plus recours par manque de visibilité sur leur avenir économique. Un atelier sera dédié aux radios indépendantes et un autre sur la place du datajournalisme dans la presse. Aujourd’hui, on peut en effet mener des enquêtes et faire de l’investigation sans quitter son écran. Nous organiserons enfin un grand débat autour de la liberté de la presse suite aux attentats de janvier.
Quel doit être le rôle du club de la presse 83 après ces attentats ?
Ils nous imposent de nouvelles charges et de nouveaux devoirs que nous nous attelons à remplir. Nous sommes actuellement très sollicité par les établissements scolaires et les enseignants pour expliquer notre métier aux jeunes et répondre à leurs questions. Nous avons par ailleurs participé mardi dernier à un débat autour de la liberté d’expression en partenariat avec le Théâtre Liberté et l’association Les Chantiers du Cinéma, après la projection du film « Les caricaturistes, fantassins de la démocratie » de Stéphanie Valloatto. La recette de la soirée a été versée à l’association Reporter sans frontières.
Quels sont les enjeux de ce congrès pour le club ?
C’est pour nous une importante opération de communication. Nous sommes un petit club, avec une trentaine d’adhérents, mais il n’est pas question pour autant de vivoter pendant des années. Ce congrès, c’est aussi l’occasion de nouer des contacts suivis avec de nouveaux partenaires. Nous les réunirons la veille autour de la Table des partenaires et nous prévoyons de continuer à le faire une fois par trimestre, autour d’un événement ou d’une personnalité sportive. Nous allons aussi avancer sur la plateforme numérique qui devrait être lancée avant l’été.
Propos recueillis par Charlotte HENRY
Crédit photo : Yann Etesse – Cibiwaï